Départ de Pointe-Noire le vendredi 9 août un peu difficile (toujours lorsque je passe un peu de temps tranquille). Je me dirige vers Cabinda (Angola) où j'essayerai de rejoindre Soyo (première ville entre Cabinda et la République démocratique du Congo) de la manière la plus simple.
Le mercredi précédent mon départ, je monte au nord de Pointe-Noire pour aller voir les gorges de Diosso. Recommandé par Johanny, la visite a été une très bonne surprise. J'avais l'intention d'aller l'aventurer au pied des gorges où une balade jusqu'à la mer est possible...
Seulement, m'étant organisé comme un pied (pas d'eau, pas de sac à dos, une sacoche vélo dans une main, l'appareil photo dans l'autre), je décide de rester dans les "hauteurs".
Vraiment une très belle surprise !! Ca m'aura permis en plus de refaire un petit peu de vélo avant mon départ pour l'Angola.
Photo qu'on m'a gentiment demandé de ne pas prendre !! Elle sera ma dernière photo au Congo Brazzaville.
Règle numéro 1 : Tout brûler !!
J'ai vu dans beaucoup de pays des incendies volontaires pour éviter sans doute de débroussailler le bord de route.
Ici on brûle tout, au point que parfois je dois attendre que les flammes quittent la route pour pouvoir traverser. J'ai campé une seule fois à Cabinda, dans les cendres...
Et pourtant, c'est pas faute d'avoir cherché.
Règle numéro 2: prendre la nature pour une poubelle !!
Bon, je dois dire que c'est propre à toute l'Afrique (voire tout les pays en "développement", pour pas dire pauvre), j'avais juste perdu l'habitude depuis le Gabon. Rien n'est fait pour les déchets alors forcément on s'en donne à coeur joie pour se servir de la nature comme une énorme déchetterie !!
Règle numéro 3: Tout faire à l'envers...
Les règles 1 et 2 rejoignent la troisième.
J'arrive donc à Cabinda pour me renseigner, d'abord voir s'il y a un bateau pour Soyo.
La ville de Soyo se trouve à 40 km au sud. Seul problème, La RDC (Congo) se trouve entre Cabinda et Soyo.
Quand je me renseigne pour le bateau, on m'informe que je ne peux pas partir avec mon vélo et que je dois prendre un avion pour me rendre à Soyo, le vélo suivra en bateau, la police refusant le transport de passagers dans le bateau.
Je vais donc à l'aéroport pour me renseigner à propos des vols. Le prochain est dans 4 jours. Trop long pour moi (je n'ai qu'un mois de visa en Angola), je décide d'aller à la frontière du RDC pour leur demander de me laisser passer pour les 20 km restant jusqu'à Soyo...
Après un heure à discuter, ils me refusent le passage n'ayant pas de visa...
Le douanier me dit que j'ai au moins mis un pied en RDC mais vu mon humeur, j'en ai strictement rien à faire.
Je retourne côté Cabinda où les douanier me laissent une pièce pour passer la nuit.
Je repars le lendemain matin à la ville pour prendre un billet d'avion, je suis dégouté mais j'ai pas le choix. Après 4h à attendre, je fini par obtenir mon billet pour le mercredi qui suit (nous sommes dimanche). On m'annonce que je dois faire mon enregistrement entre 11h et 12h pour un vol qui est à 14h et qui dure 10 minutes...
En résumé, j'aurai passé 4h à attendre pour avoir un billet, une après-midi pour amener mon vélo sur un bateau qui me l'amènera à Soyo (dans quel état?), plus 3h à attendre mon avion afin de faire 10 minutes de vol...
Pour un voyage à vélo, donc plutôt propre, ce qu'on m'impose laisse clairement à désirer...
Merci à eux pour toute cette intelligence !! Je suis nostalgique de l'Inde, , c'est dire....
L'Afrique me fatigue parfois, je viens de passer une nuit blanche dans un hôtel hors de prix parce qu'il est collé à une boîte de nuit. Quand c'est comme ça, je comprends pourquoi je préfère être en nature loin de tout ce cirque...
Je sais que tout ça n'est qu'une petite épreuve à passer, juste une de plus...
Courage aldo un mauvais passage qui doit pas te faire oublier tous ceux que tu a vécu depuis ton départ. Bisous
RépondreSupprimerMerci solange, c est comme dans la vie "normal", des hauts et des bas à surmonter 😊
Supprimerbon courage ! parfois les Africains respectent trop à la lettre les règlements et parfois les billets arrangent les choses ...ne pas se démoraliser, les paysages sont magnifiques et les Africains sont chaleureux ..
RépondreSupprimerMerci, je suis parfois trop spontané quand j'écris mes articles. Là, c'est la lassitude qui parle. Je sais les africains très accueillants mais l'environnement actuel me dérange. Tout est plus difficile ici que dans le reste du monde. J'attends mon vélo depuis 4 jours et il n'arrive, ca rajoute a ma frustration parce que sans lui, j'ai rien...
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