Première fois que je réuni trois pays dans un seul article. Je manque d'inspiration et la pluie a fini par rouiller mon cerveau...
J'ai arrêté mon dernier article à mi-chemin entre Ladygrey et Pietermaritzburg. Depuis j'ai traversé le Swaziland et suis arrivé à Maputo, capitale du Mozambique.
Honnêtement, je me rappelle plus de où, de quand il s'agit...
Et oui, je prépare jamais mes articles. Et pour le coup, tout les derniers souvenirs s'effacent jour après jour.
On va faire preuve d'un peu de bonne volonté. Ce jour-là, il pleut encore, comme d'habitude...
Je m'arrête dans une ferme pour demander l'hospitalité. Le fermier en question m'invite à dormir dans un conteneur qu'il est en train de transformer en chambre et m'invite à boire quelques bières avec lui au cours d'un dîner.
Il me propose de l'accompagner au travail le lendemain matin à 4h du matin avant que je reprenne la route.
Je décline l'invitation préférant dormir un peu plus afin de reprendre la route plus reposé.
Lendemain, n'ayant plus de freins à l'arrière de mon vélo, j'atteins lentement cette rivière, puis une longue montée de 500 ou 600 m m'attend. Lorsque je passe le pont, une voiture s'arrête et me propose de m'accompagner en haut de cette colline. Évidemment je refuse, puis souffrant pendant plus de 2h, je me demande pourquoi j'ai encore refusé...Sans doute trop d'amour propre...
J'arrive finalement à Pietermaritzburg où David (Collègue de travail de mon cousin Giovanni) et sa femme me reçoivent pendant quelques jours. Puis Peter (autre collègue) m'invite à rester un peu plus longtemps afin que je reparte dans les meilleures dispositions.
Giovanni m'a rappelé que je manquais de photos de personnes rencontrés. Cet article en est le preuve!! Je suis pas un adepte de selfies et photos du genre mais je vais essayer d'améliorer ce point parce que ça fait plusieurs personnes qui me demandent plus de photos de gens. Je vais y travailler...
J'ai réussi à avoir seulement 4 photos de Swaziland, la faute au brouillard et à la pluie quasi permanent maintenant...
On y trouve ces arrêt de bus un peu partout, ce qui me permet au moins de manger à l'abri. Évidemment, je suis squatté par les élèves allant à l'école, essayant timidement de parler anglais avec moi, c'était mignon comme partage.
Marcel, allemand rencontré en auberge de jeunesse, il voyage pendant 3 mois entre Swaziland, Afrique du Sud et Lesotho.
Seule photo de Mozambique, pendant que j'écris mon article...
J'ai passé la frontière avant hier soir, pluie intense et routes inondées pendant deux jours, impossible de prendre la moindre photo donc ça attendra.
Je ne peux plus camper alors je reste en auberge de jeunesse quelques jours en attendant un rayon de soleil...Qui n'arrivera sans doute jamais...
Mais sinon tout va bien!!!
Bonjour Aldo
RépondreSupprimerUne pensée d'un voyageur rencontré à Lisbonne confiné en France qui t'imagine en train de pédaler sur ton vélo sur le continent qui aura peut être la chance d'être épargné par le Covid 19 ?
Je t'envoie ce très beau texte
Réflexions sur "le petit machin"
> Moustapha Dahleb la plus belle plume tchadienne, a écrit:
>
> L'HUMANITÉ ÉBRANLÉE ET LA SOCIÉTÉ EFFONDRÉE PAR UN PETIT MACHIN.
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> Un petit machin microscopique appelé coronavirus bouleverse la planète. Quelque chose d'invisible est venu pour faire sa loi. Il remet tout en question et chamboule l'ordre établi. Tout se remet en place, autrement, différemment.
>
> Ce que les grandes puissances occidentales n'ont pu obtenir en Syrie, en Lybie, au Yemen, ...ce petit machin l'a obtenu (cessez-le-feu, trêve...).
>
> Ce que l'armée algérienne n'a pu obtenir, ce petit machin l'a obtenu (le Hirak à pris fin).
>
> Ce que les opposants politiques n'ont pu obtenir, ce petit machin l'a obtenu (report des échéances électorales. ..).
>
> Ce que les entreprises n'ont pu obtenir, ce petit machin l'a obtenu (remise d'impôts, exonérations, crédits à taux zéro, fonds d'investissement, baisse des cours des matières premières stratégiques. ..).
>
> Ce que les gilets jaunes et les syndicats n'ont pu obtenir, ce petit machin l'a obtenu ( baisse de prix à la pompe, protection sociale renforcée...).
>
> Soudain, on observe dans le monde occidental le carburant a baissé, la pollution a baissé, les gens ont commencé à avoir du temps, tellement de temps qu'ils ne savent même pas quoi en faire. Les parents apprennent à connaître leurs enfants, les enfants apprennent à rester en famille, le travail n'est plus une priorité, les voyages et les loisirs ne sont plus la norme d'une vie réussie.
>
> Soudain, en silence, nous nous retournons en nous-mêmes et comprenons la valeur des mots solidarité et vulnérabilité.
>
> Soudain, nous réalisons que nous sommes tous embarqués dans le même bateau, riches et pauvres. Nous réalisons que nous avions dévalisé ensemble les étagères des magasins et constatons ensemble que les hôpitaux sont pleins et que l'argent n'a aucune importance. Que nous avons tous la même identité humaine face au coronavirus.
>
> Nous réalisons que dans les garages, les voitures haut de gamme sont arrêtées juste parce que personne ne peut sortir.
>
> Quelques jours seulement ont suffi à l'univers pour établir l'égalité sociale qui était impossible à imaginer.
>
> La peur a envahi tout le monde. Elle a changé de camp. Elle a quitté les pauvres pour aller habiter les riches et les puissants. Elle leur a rappelé leur humanité et leur a révélé leur humanisme.
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> Puisse cela servir à réaliser la vulnérabilité des êtres humains qui cherchent à aller habiter sur la planète mars et qui se croient forts pour clôner des êtres humains pour espérer vivre éternellement.
>
> Puisse cela servir à réaliser la limite de l'intelligence humaine face à la force du ciel.
>
> Il a suffi de quelques jours pour que la certitude devienne incertitude, que la force devienne faiblesse, que le pouvoir devienne solidarité et concertation.
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> Il a suffi de quelques jours pour que l'Afrique devienne un continent sûr. Que le songe devienne mensonge.
>
> Il a suffi de quelques jours pour que l'humanité prenne conscience qu'elle n'est que souffle et poussière.
>
> Qui sommes-nous ? Que valons-nous ? Que pouvons-nous face à ce coronavirus ?
>
> Rendons-nous à l'évidence en attendant la providence.
>
> Interrogeons notre "humanité" dans cette "mondialité" à l'épreuve du coronavirus.
>
> Restons chez nous et méditons sur cette pandémie.
>
> Aimons-nous vivants !