De retour sur la route après mes dernières obligations administratives. Les services d'immigration m'ayant prévenu qu'il faudrait une semaine minimum pour avoir ma prolongation de visa, je décide de partir pour environ une semaine vers l'est afin de visiter les cascades de Calandula et les Pierres Noires (chaînes de petites montagnes au sud des cascades).
Je quitte donc Luanda mardi dernier (le 27 août). Je prévois donc une boucle d'environ 800 km en allant d'abord voir les Pierres Noires puis les cascades avant de retourner à Luanda.
À la base, je pensais partir de Luanda pour faire ces visites et rester dans les terres pour poursuivre vers le sud. Suite au temps que me prend la prolongation du visa, je décide d'abandonner cet itinéraire pour suivre la côte vers le sud une fois ma boucle terminée. Cela me permet de gagner quelques jours pour rejoindre la Namibie avant la fin de mon visa.
Le trafic étant trop important sur la route principale, je prends une route secondaire afin d'avoir un peu plus de tranquillité. Je m'attends à des routes en terre dans un état moyen mais le bitume en Angola est juste incroyable depuis que je parcours le pays...
Ça n'empêche pas de voir mon vélo partir en déconfiture. D'abord un pneu déchiré (qui résistera jusqu'au retour sur Luanda), puis un rayon de ma roue arrière cassé. Je répare avec l'un des deux rayons qu'il me reste en réserve puis reprends la route en espérant que ça tienne le coup.
Après un peu plus de trois jours de vélo, me voilà arrivé aux Pierres Noires. Je m'engage sur une route en terre un peu abandonnée, ce qui me vaut un pneu crevé...
La loi des séries !!
Évidemment, une crevaison n'est absolument rien de grave lorsqu'on voyage à vélo. Le seul soucis c'est que les kits anticrevaisons n'existent quasiment pas en Afrique et il ne me reste aucunes rustines. Ayant encore une chambre à air de rechange, je me contente de la remplacer avant de profiter de ce site très agréable qu'est celui des Pierres Noires.
Cet endroit méritait que je m'y attarde peut-être un plus si je n'avais pas mon vélo avec moi. J'ai également cette contrainte d'être à Luanda en début de semaine suivante pour récupérer mon passeport et ainsi être dans les temps pour ma traversée de l'Angola. Je suis là depuis un mois et j'ai pas avancé des masses !!
J'ai décidé d'accorder seulement un paragraphe (illustré par les photos ci-dessous) en lien avec le titre de l'article parce que globalement cette semaine a été plutôt positive et c'est ce sentiment général que je veux faire ressortir hormis...
Lors d'un article précédent, j'avais parlé de la tendance des angolais à tout brûler. Sans les incendies ayant ravagés la forêt amazonienne il y a quelques semaines, je n'aurais sans doute pas penser écrire à ce sujet.
Je vais mettre ça sur le compte de l'ignorance mais les régions traversées ces derniers jours sont totalement dévastées par des incendies déclenchés volontairement.
J'ai malheureusement pas pu demander aux gens "pourquoi??", j'ai beaucoup trop de difficultés à parler et comprendre le portugais.
J'avais entendu au Congo que ce pourrait être une manière de se débarrasser des serpents. Information à prendre avec des pincettes !!
J'imagine qu'ils brûlent pour éviter d'avoir à nettoyer les terres. Est-ce un argument suffisant pour tout détruire?
Pour la première fois de ma vie, je roule pendant 100, 200, 300 km au milieu de forêts brûlées, je campe dans les cendres...Même les sites touristiques ne sont pas épargnés.
J'ai eu le sentiment d'avoir traversé un cimetière gigantesque. J'ai fais face à une nature complètement morte, sans vie, plus d'animaux (à part quelques oiseaux)...juste le chaos et les hommes qui en sont responsables.
Pendant ces quelques jours, j'ai appris à faire abstraction de tout ça. J'ai trouvé quelques zones de verdure, tout n'est pas perdu. D'ailleurs les angolais sont loin d'être les seuls à blâmer sinon la planète se porterait pas trop mal !!
Voilà, ma définition de paragraphe laisse à désirer...
Lendemain de mon passage par les Pierres Noires, je rejoins les cascades de Calandula en milieu de matinée.
Marcus (qui m'héberge à Luanda) m'a dit qu'il s'agissait des deuxièmes plus grandes cascades d'Afrique derrière les cascades de Victoria (Zimbabwe). Il a eu l'occasion de voir les deux. L'un des deux sites est très connu, l'autre beaucoup moins. D'ailleurs, j'ai appris l'existence de Calandula quand j'ai organisé mon séjour ici.
Selon lui, Calandula est beaucoup plus authentique parce qu'il n'y a personne ou très peu de monde, là où Victoria est très fréquenté.
Je confirme qu'à mon arrivée, j'etais seul sur le site. Seuls des locaux étaient là pour vendre boissons, nourriture et pour certains s'improviser "guide". L'entrée n'étant pas payante, je me suis laissé accompagner (un peu forcé) me disant qu'il est de bonne guerre de profiter d'une telle attraction pour gagner un peu d'argent.
Après quelques heures passées aux cascades et une superbe journée, je reprends la route vers Luanda. 4 jours pour 350 km, histoire de rentrer doucement.
Je parcours 200 km en deux jours. A la fin de ce deuxième jour, je pose ma tente dans un endroit tranquille dans les environs de 15h (plutôt tôt par rapport à d'habitude). Une fois installé, je profite de mon temps pour faire quelques étirements, lire un livre. Après une heure et demi, un gars vient et me dit que je suis sur un terrain militaire et que je dois aller poser ma tente ailleurs. J'insiste pour rester puis il me tend son téléphone pour que je parle à un commandant...
Ne parlant pas portugais, le téléphone n'est pas la meilleure option !! Bref je comprends que je dois partir.
Après réflexion, je me dis que j'aurais du mentir et dire au gars que le commandant accepte de me laisser camper.
Il est presque 17h, la nuit va tomber sous peu, je dois remballer tout mon matériel pour trouver un autre spot.
Une fois sur le vélo, je roule jusqu'à la tombée de la nuit puis m'arrêter. Je décide donc de faire les 135-140 km restant le jour suivant...
Jour suivant, je me lève pendant la nuit, il est environ 5h, je remballe mon camp (encore!!) et reprends la route à l'aube. Une heure plus tard, une de mes pédales casse (C'est ma semaine décidément!!). J'ai une nouvelle paire de pédales dans mes sacoches mais pas les clés pour les changer. Un camionneur me donne les outils puis je reprends ma route.
Trois heures plus tard, j'entends un craquement...
Les nouvelles pédales, j'espère, tiendront jusqu'à Luanda...
Une fois en ville, je trouverai un magasin pour tout remettre en ordre !!
De retour à Luanda, je me suis donné une journée pour me reposer et écrire mon article (comme d'habitude). Ensuite une fois mon passeport tamponné, direction le sud !!
Je quitte donc Luanda mardi dernier (le 27 août). Je prévois donc une boucle d'environ 800 km en allant d'abord voir les Pierres Noires puis les cascades avant de retourner à Luanda.
À la base, je pensais partir de Luanda pour faire ces visites et rester dans les terres pour poursuivre vers le sud. Suite au temps que me prend la prolongation du visa, je décide d'abandonner cet itinéraire pour suivre la côte vers le sud une fois ma boucle terminée. Cela me permet de gagner quelques jours pour rejoindre la Namibie avant la fin de mon visa.
Le trafic étant trop important sur la route principale, je prends une route secondaire afin d'avoir un peu plus de tranquillité. Je m'attends à des routes en terre dans un état moyen mais le bitume en Angola est juste incroyable depuis que je parcours le pays...
Ça n'empêche pas de voir mon vélo partir en déconfiture. D'abord un pneu déchiré (qui résistera jusqu'au retour sur Luanda), puis un rayon de ma roue arrière cassé. Je répare avec l'un des deux rayons qu'il me reste en réserve puis reprends la route en espérant que ça tienne le coup.
Après un peu plus de trois jours de vélo, me voilà arrivé aux Pierres Noires. Je m'engage sur une route en terre un peu abandonnée, ce qui me vaut un pneu crevé...
La loi des séries !!
Évidemment, une crevaison n'est absolument rien de grave lorsqu'on voyage à vélo. Le seul soucis c'est que les kits anticrevaisons n'existent quasiment pas en Afrique et il ne me reste aucunes rustines. Ayant encore une chambre à air de rechange, je me contente de la remplacer avant de profiter de ce site très agréable qu'est celui des Pierres Noires.
Cet endroit méritait que je m'y attarde peut-être un plus si je n'avais pas mon vélo avec moi. J'ai également cette contrainte d'être à Luanda en début de semaine suivante pour récupérer mon passeport et ainsi être dans les temps pour ma traversée de l'Angola. Je suis là depuis un mois et j'ai pas avancé des masses !!
J'ai décidé d'accorder seulement un paragraphe (illustré par les photos ci-dessous) en lien avec le titre de l'article parce que globalement cette semaine a été plutôt positive et c'est ce sentiment général que je veux faire ressortir hormis...
Lors d'un article précédent, j'avais parlé de la tendance des angolais à tout brûler. Sans les incendies ayant ravagés la forêt amazonienne il y a quelques semaines, je n'aurais sans doute pas penser écrire à ce sujet.
Je vais mettre ça sur le compte de l'ignorance mais les régions traversées ces derniers jours sont totalement dévastées par des incendies déclenchés volontairement.
J'ai malheureusement pas pu demander aux gens "pourquoi??", j'ai beaucoup trop de difficultés à parler et comprendre le portugais.
J'avais entendu au Congo que ce pourrait être une manière de se débarrasser des serpents. Information à prendre avec des pincettes !!
J'imagine qu'ils brûlent pour éviter d'avoir à nettoyer les terres. Est-ce un argument suffisant pour tout détruire?
Pour la première fois de ma vie, je roule pendant 100, 200, 300 km au milieu de forêts brûlées, je campe dans les cendres...Même les sites touristiques ne sont pas épargnés.
J'ai eu le sentiment d'avoir traversé un cimetière gigantesque. J'ai fais face à une nature complètement morte, sans vie, plus d'animaux (à part quelques oiseaux)...juste le chaos et les hommes qui en sont responsables.
Pendant ces quelques jours, j'ai appris à faire abstraction de tout ça. J'ai trouvé quelques zones de verdure, tout n'est pas perdu. D'ailleurs les angolais sont loin d'être les seuls à blâmer sinon la planète se porterait pas trop mal !!
Voilà, ma définition de paragraphe laisse à désirer...
Lendemain de mon passage par les Pierres Noires, je rejoins les cascades de Calandula en milieu de matinée.
Marcus (qui m'héberge à Luanda) m'a dit qu'il s'agissait des deuxièmes plus grandes cascades d'Afrique derrière les cascades de Victoria (Zimbabwe). Il a eu l'occasion de voir les deux. L'un des deux sites est très connu, l'autre beaucoup moins. D'ailleurs, j'ai appris l'existence de Calandula quand j'ai organisé mon séjour ici.
Selon lui, Calandula est beaucoup plus authentique parce qu'il n'y a personne ou très peu de monde, là où Victoria est très fréquenté.
Je confirme qu'à mon arrivée, j'etais seul sur le site. Seuls des locaux étaient là pour vendre boissons, nourriture et pour certains s'improviser "guide". L'entrée n'étant pas payante, je me suis laissé accompagner (un peu forcé) me disant qu'il est de bonne guerre de profiter d'une telle attraction pour gagner un peu d'argent.
Après quelques heures passées aux cascades et une superbe journée, je reprends la route vers Luanda. 4 jours pour 350 km, histoire de rentrer doucement.
Je parcours 200 km en deux jours. A la fin de ce deuxième jour, je pose ma tente dans un endroit tranquille dans les environs de 15h (plutôt tôt par rapport à d'habitude). Une fois installé, je profite de mon temps pour faire quelques étirements, lire un livre. Après une heure et demi, un gars vient et me dit que je suis sur un terrain militaire et que je dois aller poser ma tente ailleurs. J'insiste pour rester puis il me tend son téléphone pour que je parle à un commandant...
Ne parlant pas portugais, le téléphone n'est pas la meilleure option !! Bref je comprends que je dois partir.
Après réflexion, je me dis que j'aurais du mentir et dire au gars que le commandant accepte de me laisser camper.
Une fois sur le vélo, je roule jusqu'à la tombée de la nuit puis m'arrêter. Je décide donc de faire les 135-140 km restant le jour suivant...
Jour suivant, je me lève pendant la nuit, il est environ 5h, je remballe mon camp (encore!!) et reprends la route à l'aube. Une heure plus tard, une de mes pédales casse (C'est ma semaine décidément!!). J'ai une nouvelle paire de pédales dans mes sacoches mais pas les clés pour les changer. Un camionneur me donne les outils puis je reprends ma route.
Trois heures plus tard, j'entends un craquement...
Les nouvelles pédales, j'espère, tiendront jusqu'à Luanda...
Une fois en ville, je trouverai un magasin pour tout remettre en ordre !!
De retour à Luanda, je me suis donné une journée pour me reposer et écrire mon article (comme d'habitude). Ensuite une fois mon passeport tamponné, direction le sud !!
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