Retour sur la route après trois jours de repos à Luanda. J'ai enfin récupéré mon passeport avec ma prolongation de visa jusqu'au 9 octobre. J'ai maintenant une plus grande marge de manoeuvre pour atteindre la frontière namibienne. Samedi 7 septembre, jour du départ, direction Lobito, environ 500 km vers le sud.
Cet article sera un peu pauvre en texte, j'ai passé une semaine à vélo pour atteindre Lobito. Les paysages étaient magnifiques mais pas d'anecdotes particulières. J'ai suivis la côte quasiment tout le long de ces 500 km mais j'ai passé le plus clair de mon temps seul, au point que je commence un peu trop souvent à me parler à moi même....
Merci à Marcus de m'avoir parlé de l'application iOverlanders, celle-ci répertorie les spots de camping sauvage un peu partout dans le monde. Ca permet d'avoir parfois de très belles "surprises"...
Vue d'un côté de ma tente...
De l'autre côté...
Ces quelques jours ont été un peu dur physiquement, pas totalement remis de ma semaine vers Calandula mais surtout surpris par la chaleur à laquelle je dois me rehabituer. Les routes sont également pas si simples, beaucoup de montées et des altitudes non négligeables pour un bord de mer, je réduis mes journées pour éviter de me faire mal.
J'ai du le dire auparavant, j'ai quelques soucis de communication. Ne parlant pas portugais, mes échanges sont très limités, j'en avais perdu l'habitude depuis l'Asie.
Je rencontre un congolais dans un petit village, ravi de pouvoir parler un peu français. Il regarde de manière curieuse mon compteur. Je lui montre les kilomètres parcourus, et me demande:
- J'arrive pas à bien lire, il y a écrit 150 km ou 1 500 km ?
- Il y a écrit 15 000 km.
- Je comprends pas...
- C'est pas grave !!
Comme quoi, même en parlant la même langue, les divergences culturelles font qu'il est parfois compliqué de se comprendre les uns les autres.
Pour la majorité des gens, quand je dis que je viens de France à vélo, ils imaginent que je prends l'avion pour venir dans leur pays.
Encore plus en Afrique, parcourir le monde à vélo pour le plaisir, sans gagner d'argent est inconcevable pour la majorité des gens.
Je troque le soleil africain pour la lune, histoire de changer un peu !! Tellement incroyable de se sentir si proche et si loin en même temps. J'attendais la pleine lune depuis quelques jours, je suis resté bloqué presque une heure à la regarder, pourtant elle a toujours été là mais on a tendance à ignorer ou oublier ce qui nous entoure.
On m'a souvent dit que j'étais sur la lune quand j'étais gamin, un rêveur...
Comme quoi certains défauts pour certains peuvent s'avérer être des qualités pour d'autres, autrement je ne serais sans doute pas où je suis aujourd'hui.
Je me repose un peu à Lobito avant de rentrer dans les terres pour rejoindre ce qu'on m'a vendu comme les plus belles montagnes d'Angola !!
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