J'ai quitté Mafinga il y a une dizaine de jours pour Dar Es Salaam. Seulement 500km sépare les deux villes mais ma condition est toujours loin d'être optimale alors je prends mon temps pour éviter de trop forcer.
Sur la route vers Mikumi je traverse une vallée dans laquelle je longe une rivière entourée de montagnes de Baobabs. Ces quelques heures dans cet environnement auront été un vrai bonheur sur le vélo!!
Un de mes meilleurs camping sauvage depuis longtemps!! Rivière qui me sert de baignoire, bois mort qui me permet de faire mon feu de camp et un cadre franchement pas désagréable!!
J'arrive finalement à l'entrée du parc national ci-dessus.
je pensais rencontrer une barrière avec interdiction de traverser à vélo mais il y a juste des panneaux indicants la "dangerosité" de l'endroit et l'interdiction de prendre des photos, j'ai évidemment respecté ces deux points à la lettre...ou pas!!
Dès les premiers kilomètres je rencontre mes premiers zèbres, puis en continue gazelles, girafes et buffles. Il y a également des lions et des éléphants notamment dans ce parc mais je n'en ai pas croisé restant sur la route principale qui mène à Dar Es Salaam. Tout le monde s'arrête pour me dire que c'est dangereux de traverser à vélo mais me trouvant entouré de viande fraîche je me dis que je ne serait pas la cible prioritaire d'éventuels prédateurs...Mais je me trompe...
Après environ 20 kilomètres, je passe à côté d'un babouin énorme qui traverse la route (qui normalement est assez distant), il me regarde et se met à me chasser pendant peut être 500m...Fatigué depuis le matin, je sais pas pourquoi je retrouve des jambes!! Un babouin ça court plus vite que l'on imagine!!
Je passe le reste de la traversée à les redouter car ils sont par dizaines au bord de la route. Après une autre course effrénée, je passe quelques minutes avec un troupeau de girafes qui marche à quelques mètres de moi me donnant l'impression de m'accompagner dans mon avancée.
Les 200 km suivant entre Morogoro et Dar sont beaucoup plus ennuyeux mais l'arrivée étant proche, la motivation reste intact. Je passe ces deux jours entre pluie et trafic de camions ininterrompu!! Pui finalement Dar Es Salaam où je prévois de réparer de nouveau mon vélo.
Je réalise que ça faisait bientôt 6 mois que je n'avais pas retrouvé l'océan. Le lac Malawi est tellement grand et similaire à l'océan qu'on en oublie qu'il ne s'agit "que" d'un lac.
Je trouve une auberge de jeunesse à mon arrivée à Dar espérant rencontrer d'autres voyageurs, mince espoir étant le contexte (Covid). Mais à ma grande surprise, je rencontre Emmeline qui est la seule personne se trouvant dans la même auberge de jeunesse. Française qui fuit l'environnement nauséabond de la France.
Nous échangeons depuis mon arrivée sur la situation en France et réalise à quel point je suis à des années lumière de ce que peuvent vivre les français aujourd'hui...Mais dans le bon sens. Je n'ai jamais connu de confinement, pas de pression sociale lié au virus dans les deux seuls pays africains que j'ai fais durant la crise sanitaire.
Emmeline me déconseille de rentrer en France tant le pays et sa population deviennet fous face à cette crise.
De mon côté, je suis dans l'incapacité de comprendre ce qu'il s'y passe parce que je n'ai jamais été témoin ou acteur de la situation, simplement parce qu'une partie de l'Afrique continue de vivre sans avoir peur de ce qui pourrait éventuellement leur arriver. Sans doute aussi parce que vivre comme en France avec leurs moyens les tueraient beaucoup plus que le virus lui même...
Bref c'est comme si je vivais dans un monde parallèle!! Et je réalise que je suis du bon côté!!
Un de mes meilleurs camping sauvage depuis longtemps!! Rivière qui me sert de baignoire, bois mort qui me permet de faire mon feu de camp et un cadre franchement pas désagréable!!
J'arrive finalement à l'entrée du parc national ci-dessus.
je pensais rencontrer une barrière avec interdiction de traverser à vélo mais il y a juste des panneaux indicants la "dangerosité" de l'endroit et l'interdiction de prendre des photos, j'ai évidemment respecté ces deux points à la lettre...ou pas!!
Dès les premiers kilomètres je rencontre mes premiers zèbres, puis en continue gazelles, girafes et buffles. Il y a également des lions et des éléphants notamment dans ce parc mais je n'en ai pas croisé restant sur la route principale qui mène à Dar Es Salaam. Tout le monde s'arrête pour me dire que c'est dangereux de traverser à vélo mais me trouvant entouré de viande fraîche je me dis que je ne serait pas la cible prioritaire d'éventuels prédateurs...Mais je me trompe...
Après environ 20 kilomètres, je passe à côté d'un babouin énorme qui traverse la route (qui normalement est assez distant), il me regarde et se met à me chasser pendant peut être 500m...Fatigué depuis le matin, je sais pas pourquoi je retrouve des jambes!! Un babouin ça court plus vite que l'on imagine!!
Je passe le reste de la traversée à les redouter car ils sont par dizaines au bord de la route. Après une autre course effrénée, je passe quelques minutes avec un troupeau de girafes qui marche à quelques mètres de moi me donnant l'impression de m'accompagner dans mon avancée.
Les 200 km suivant entre Morogoro et Dar sont beaucoup plus ennuyeux mais l'arrivée étant proche, la motivation reste intact. Je passe ces deux jours entre pluie et trafic de camions ininterrompu!! Pui finalement Dar Es Salaam où je prévois de réparer de nouveau mon vélo.
Je réalise que ça faisait bientôt 6 mois que je n'avais pas retrouvé l'océan. Le lac Malawi est tellement grand et similaire à l'océan qu'on en oublie qu'il ne s'agit "que" d'un lac.
Je trouve une auberge de jeunesse à mon arrivée à Dar espérant rencontrer d'autres voyageurs, mince espoir étant le contexte (Covid). Mais à ma grande surprise, je rencontre Emmeline qui est la seule personne se trouvant dans la même auberge de jeunesse. Française qui fuit l'environnement nauséabond de la France.
Nous échangeons depuis mon arrivée sur la situation en France et réalise à quel point je suis à des années lumière de ce que peuvent vivre les français aujourd'hui...Mais dans le bon sens. Je n'ai jamais connu de confinement, pas de pression sociale lié au virus dans les deux seuls pays africains que j'ai fais durant la crise sanitaire.
Emmeline me déconseille de rentrer en France tant le pays et sa population deviennet fous face à cette crise.
De mon côté, je suis dans l'incapacité de comprendre ce qu'il s'y passe parce que je n'ai jamais été témoin ou acteur de la situation, simplement parce qu'une partie de l'Afrique continue de vivre sans avoir peur de ce qui pourrait éventuellement leur arriver. Sans doute aussi parce que vivre comme en France avec leurs moyens les tueraient beaucoup plus que le virus lui même...
Bref c'est comme si je vivais dans un monde parallèle!! Et je réalise que je suis du bon côté!!
hallo Aldo, prima Text und Fotos, congratulation Lojze
RépondreSupprimerJe n'ai pas de mots pour dire que vos photos sont bouleversantes et vos textes savoureux. Le zèbre est mon animal préféré et "vos" gazelles sont enchanteresses.
RépondreSupprimerMerci beaucoup!! Très touché par votre commentaire 😊
SupprimerSalut Aldo
RépondreSupprimerJuste pour te dire que tes photos et tes commentaires nous manquent...
A la veille d'un couvre feu et peut être d'un prochain confinement, tu as le mérite de nous faire voyager ce qui est devenu "mission impossible"...
A bientôt j'espère
Yves