samedi 28 septembre 2019

Serra da Leba


















Après une semaine de repos entre Lobito et Benguela (où Ricardo m'a reçu quelques jours afin de récupérer d'une violente tourista), je reprends finalement le route en direction de Lubango, dernière grande ville avant la frontière namibienne. Environ 500 ou 600 km à parcourir. Entre route côtière, désert et montagnes.




















Environ 200 km sépare Benguela de mon prochain point de ravitaillement Lucira. Ricardo m'a prévenu que les 100 derniers km étaient de mauvaise qualité....mais c'était surtout très chaud et très vallonné, plus de deux jours pour effectuer ces 100 km. Fort heureusement, le peu de véhicules que je croise m'offrent des bouteilles d'eau tout au long de la route.


J'essaye de trouver l'ombre où je peux !!


















Drôle de surprise que de voir ce singe perdu dans un tel environnement...Autant perdu que moi !!




















Passage express par Lucira pour acheter à manger, trouver de l'eau et surtout réparer mes crevaisons...Chose qui devient de plus en plus dur sans rustines mais avec ces nouveaux patchs qui collent pas !! J'use et j'abuse de glue, l'outil primordial du coin.





















Je passe mes dernières journées en bord de mer. Je rentre dans le désert, dans les terres qui me mènent vers Lubango.
Cette région est magnifique, difficile de retranscrire cette impression en photo, et tant mieux sinon je ne voyagerais pas, je regarderais juste des photos de voyages, les émotions, rien de peut les remplacer.




















Je me sens de plus en plus en jambe au fil des jours, ce qui me permet d'arriver sans trop de difficultés au niveau de la Serra da Leba (première photo de l'article) pour cette ascension qui me préoccupe un peu (On m'a encore promis l'enfer).



















Je fais en sorte d'arriver à environ 50 km de la Serra da Leba pour mon dernier campement avant l'ascension. Le lendemain, je prévois d'y être en milieu d'après midi pour profiter du paysage et camper là-haut le soir même.


















Jour J
Après m'être préparé mentalement, psychologiquement à souffrir, je démarre ma journée. Au programme, 50 petits km et environ 1 500 m de dénivelé. Je me dis que ce sera peut être progressif. 30 km plus tard, j'ai toujours quasiment rien monté...
J'essaye de voir où se trouve la route dans les montagnes...Rien.
Les 1500 m se feront dans les 20 derniers kilomètres. Je m'attends au pire...


































Finalement, l'enfer attendra un peu !!
20 km de montée très régulière, je roule lentement, fais des pauses photos tout les 2-3 km et arrive en haut vers 13h30.
J'ai tout l'après-midi pour profiter de ce magnifique panorama. En haut se trouve un restaurant, je décide d'y manger avant d'aller poser mon campement un peu plus loin. Le patron me propose de camper sur son terrain et fini par me proposer une chambre qu'il me laisse gratuitement.


















Le lendemain, je reprends la route direction Fenda Do Bimbe (50 km plus loin), me sentant un peu malade je préfère aller directement à Lubango, Roberto (Couchsurfer) devait me recevoir le lendemain mais accepte de me recevoir un jour plus tôt. Journée qui se termine par un énorme orage, il était temps que ça s'arrête !!




Le lendemain (samedi 28 septembre), Roberto m'accompagne en voiture voir Tundavala (Ci-dessus). A ma grande surprise, j'avais vu quelques photos de Fenda Do Bimbe qui en fait étaient celles de Tundavala !!




















Je me sais pas encore si je vais avoir l'occasion d'écrire un nouvel article sur l'Angola alors je fais mon petit bilan...finalement très positif !!
Parmis tout les pays que j'ai fais, l'Angola fait partie des plus gros potentiels, chaque région a sa spécificité et propose des endroits à découvrir plus incroyables les uns que les autres sans y trouver le moindre touriste, simplement surréaliste !!

Ma seule frustration aura été mon rapport avec les angolais, trop limité en portugais pour échanger avec eux et parfois (souvent) dérangé par leur tendance à être trop intrusifs (comme les indiens !!) et leur obsession à me prendre en photo sans demander...
Et s'ils demandent...C'est 50 photos qui m'attendent si je les stoppe pas...

Un pays que je recommande à tout le monde avant qu'il devienne trop touristique !!


J'avais pas posté de trajet depuis un bon moment, voilà ce que ça donne depuis le Gabon.






samedi 14 septembre 2019

Luanda - Lobito


















Retour sur la route après trois jours de repos à Luanda. J'ai enfin récupéré mon passeport avec ma prolongation de visa jusqu'au 9 octobre. J'ai maintenant une plus grande marge de manoeuvre pour atteindre la frontière namibienne. Samedi 7 septembre, jour du départ, direction Lobito, environ 500 km vers le sud.






















Cet article sera un peu pauvre en texte, j'ai passé une semaine à vélo pour atteindre Lobito. Les paysages étaient magnifiques mais pas d'anecdotes particulières. J'ai suivis la côte quasiment tout le long de ces 500 km mais j'ai passé le plus clair de mon temps seul, au point que je commence un peu trop souvent à me parler à moi même....





















Merci à Marcus de m'avoir parlé de l'application iOverlanders, celle-ci répertorie les spots de camping sauvage un peu partout dans le monde. Ca permet d'avoir parfois de très belles "surprises"...


















Vue d'un côté de ma tente...

















 De l'autre côté...



















Et sur la plage qui se trouve juste en contrebas.






















Ces quelques jours ont été un peu dur physiquement, pas totalement remis de ma semaine vers Calandula mais surtout surpris par la chaleur à laquelle je dois me rehabituer. Les routes sont également pas si simples, beaucoup de montées et des altitudes non négligeables pour un bord de mer, je réduis mes journées pour éviter de me faire mal.





















J'ai du le dire auparavant, j'ai quelques soucis de communication. Ne parlant pas portugais, mes échanges sont très limités, j'en avais perdu l'habitude depuis l'Asie.

Je rencontre un congolais dans un petit village, ravi de pouvoir parler un peu français. Il regarde de manière curieuse mon compteur. Je lui montre les kilomètres parcourus, et me demande:

- J'arrive pas à bien lire, il y a écrit 150 km ou 1 500 km ?
- Il y a écrit 15 000 km.
- Je comprends pas...
- C'est pas grave !!

Comme quoi, même en parlant la même langue, les divergences culturelles font qu'il est parfois compliqué de se comprendre les uns les autres.
Pour la majorité des gens, quand je dis que je viens de France à vélo, ils imaginent que je prends l'avion pour venir dans leur pays.
Encore plus en Afrique, parcourir le monde à vélo pour le plaisir, sans gagner d'argent est inconcevable pour la majorité des gens.



















Je troque le soleil africain pour la lune, histoire de changer un peu !! Tellement incroyable de se sentir si proche et si loin en même temps. J'attendais la pleine lune depuis quelques jours, je suis resté bloqué presque une heure à la regarder, pourtant elle a toujours été là mais on a tendance à ignorer ou oublier ce qui nous entoure.
On m'a souvent dit que j'étais sur la lune quand j'étais gamin, un rêveur...
Comme quoi certains défauts pour certains peuvent s'avérer être des qualités pour d'autres, autrement je ne serais sans doute pas où je suis aujourd'hui.

Je me repose un peu à Lobito avant de rentrer dans les terres pour rejoindre ce qu'on m'a vendu comme les plus belles montagnes d'Angola !!