lundi 29 avril 2019

Butterfly Effect


Pour cet article sur Man et ses environs, plus de photos et un peu moins de texte. Il englobe mes quelques jours passés ici. Visite des cascades de Man, randonnée autour de la "dent de Man" (Ci-dessus au fond de la photo), cascades de Glongouin mais surtout...


















Des papillons par dizaines (enfin par milliers mais par dizaines d'espèces) !! Ils voleront la vedette à toutes les autres activités de ces quelques jours !!

 Départ vers les cascades de Man qui se trouvent à seulement 3 km de mon auberge. Ce groupe de jeunes m'accompagne un moment, le terrain de leurs parents se trouvant non loin des cascades.


















Ils m'ont parfois facilité la tâche, directement sur ma chaussure !!


















Toujours un œil vers cette montagne que je prévois de faire le lendemain.



















J'ai intercalé les photos des papillons pour éviter de toutes les mettre en même temps. Toutes les autres photos sont dans l'odre chronologique. L'ensemble des photos de papillons représentent maximum deux heures de ma randonnée autour de la "dent de Man".



















Pont de lianes ce trouvant à l'entrée des cascades de Man. Interdit d'y monter, j'imagine que c'est juste un truc pour les touristes...




































Je me doutais que je trouverai peu d'eau. Nous sortons de la saison la plus sèche de l'année. J'avais un peu d'espoir avec la pluie qui est tombée la veille. C'était tout de même chouette.



















Lendemain, direction la "dent de Man". La randonnée fait environ 17-18km au plus avec un petit dénivelé de 400-500m. Pour l'atteindre, il faut traverser Man et des petits villages qui longent la rivière qui amène à la deuxième cascade. Pour l'instant, je fais le tour de cette dent, ensuite je rejoindrai les cascades.





Tout le monde est très gentil même si les enfants sont parfois un peu collant, j'essaye de faire abstraction de tout ça, j'écoute ma musique, parle un peu avec eux et passe mon chemin. Les adultes sont par contre beaucoup plus modérés, très polis mais pas oppressants.




















Avant d'arriver sur le sentier de randonnée, on me réclame 2000 francs CFA pour passer et me propose un guide...
Que bien sûr je refuse.
D'abord parce que je n'en ai pas besoin, ensuite parce que la seule chose que je souhaite à ce moment là, c'est la paix...



































Ils insistent tous en me disant que c'est risqué si je ne connais pas la montagne. Je leur réponds que j'ai un GPS, qu'il s'agit d'une toute petite montagne (moins de 900m d'altitude) et leur explique que je suis plus apte qu'eux à me débrouiller, ça peut sembler arrogant pourtant c'est la vérité. On parle pas d'un guide népalais, juste des villageois qui veulent de l'argent. Pas de problème mais ça sera sans moi.




































Ma décision d'être seul était importante tant je manque parfois d'espace. Randonnée pour moi, c'est prendre mon temps, profiter de la nature, de ses animaux...Et ses papillons. Avec un guide, j'aurai sans doute pas eu le temps de profiter d'un tel spectacle...et enfin d'un peu de calme.




Sur mes 6-7h de randonnée, j'ai juste passé 2h à essayé de prendre toutes les photos possibles mais les plus beaux m'ont échappé. J'en aurais profité tout seul !!




La fin de la randonnée m'amène aux cascades, une fois passé par là, je rentrerai tranquillement musique aux oreilles pour rester dans mon monde lol



Vraiment une belle journée de randonnée, ça me manquait depuis des mois. Il me reste encore un jour pour me reposer et ensuite reprendre la route vers le sud, plus précisément Sassandra.




dimanche 28 avril 2019

Ca passe ou ça casse !!

















Nous sommes le 19 avril quand je quitte Bamako pour rejoindre la Côte d'Ivoire, précisément Man qui se trouve être dans la région la plus montagneuse du pays. J'ai un peu moins de 700 km à parcourir pour atteindre mon objectif. Je me donne une semaine pour y arriver et profiter à randonner un peu.


















Je commence ma première journée en milieu d'apres-midi afin d'éviter les grosses chaleurs maliennes. Je m'étais occupé de réparer le vélo tant bien que mal, re-régler derailleurs, dévoiler les roues, changer mes chambres à air pour répartir à neuf...
25 km et première crevaison, j'en peux plus !!!! Je m'arrête pour faire réparer mais personne n'a le matériel alors je me débrouille seul. Je regarde la chambre à air que je venais d'acheter et constaté qu'elle défectueuse, elle a de nombreux trous lié à la pression que je mets à mes pneus (5 bars). J'en change et reprends la route pour seulement 10 km de plus, petite journée !!

















Deuxième jour, je quitte l'asphalte pour parcourir 300 km de pistes en espérant ne pas être embêté par les orages, de plus en plus fréquents à mesure que je vais vers le Sud.
Une journée sans répit, sauf sur le vélo...
A chaque pause, les mouches, moustiques et toutes sortes d'insectes me martyrisent au point qu'à la mi-journée, je ne prends plus de pauses jusqu'au campement...
Campement similaire, pour donner une idée, il y a tellement de moucherons autour de moi que dès que je cligne des yeux j'en écrase un ou deux. Bref, plan de secours. Je prends tout ce dont j'ai besoin pour cuisiner dans la tente  (ce que je fais pour la première fois en deux ans) pour être épargné.
Sauf que je passe la nuit entouré de vaches qui m'empêchent de dormir. J'ouvre un œil, j'en ai une collé à la tente (je mets que la moustiquaire) en train de me regarder. 10 minutes plus tard, une autre meuble !! Nuit blanche !!
Le lendemain, je constate des dizaines de scorpions écrasés sur la route...
Finalement, ça aurait pu être pire !!




















Dernière journée au Mali, peu à peu l'environnement change. Je roule directement du nord vers le sud, ce qui me ramène de plus en plus près des régions tropicales. On voit le changement au cours de cet article.

















Voilà le poste frontière le plus minimaliste jamais vu pour ma part, j'ai même cru qu'il n'y avait personne.

Le douanier malien me tamponne mon passeport et me propose de me reposer un peu avant de repartir. Je lui réponds que je me reposerai une fois les formalités faites de l'autre côté de la frontière.

Nous sommes le 22 avril. Mon visa ivoirien démarre normalement le 25 avril. Je tente ma chance en imaginant éventuellement me retrouver bloqué entre deux frontières pendant 3 jours, comme le titre l'indique...

Je passe le pont qui sépare les deux pays mais pas de poste frontière côté ivoirien, merci !!! Je rentre en clandestin mais c'est pas grave !!
Évidemment, quelques kilomètres plus loin je tombe sur un premier barrage que je ne vois même pas. Au second, un militaire m'arrête:

- Bonjour, passeport s'il te plaît...Juste pourquoi tu te maltraite comme ça ?
- Haha, désolé mais là je sais pas quoi répondre!!

Il entendait par là, pourquoi tu voyage à vélo d'un pays à l'autre par 50°C. Il poursuit:

- Je vais devoir contrôler tout tes bagages, j'appelle mon supérieur pour savoir ce que je dois faire avec ton passeport, je suis pas habitué à ce cas de figure.
- Ok, mais j'ai que des habits dans mes sacoches.

J'espère dans mon coin qu'il ne vérifiera pas les dates sur mon visa. Finalement, il tamponne mon passeport et oublie de vérifier mes bagages. Et voilà, c'est passé !!

Je sens que je vais aimer ce pays !!

Les ravages de la pluie sur les routes. Pour mon plus grand bonheur, pas beaucoup de circulation !!



Les premiers échanges avec les ivoiriens sont vraiment très intéressant. Ils sont ouvert, parlent un très bon français et ont un humour aussi nul que le mien, j'adore !!



Peu à peu, la forêt devient de plus en plus dense et  les montagnes commencent a se montrer. Plus j'avance vers Man, plus je me retrouve comme un Thaïlande ou encore en Colombie. Un vrai plaisir de rouler dans cette partie de l'Afrique.



Prenant des photos de mon campement avant installation, je me suis fais rattraper un orage comme j'en avais jamais vu!! Il est intervenu au plus mauvais moment, juste après avoir posé la toile intérieur de ma tente au sol. 
Un peu avant, j'aurais attendu que l'orage passe. Un peu après, ma doublure imperméable aurait été installé. Mais non. En moins de 5 minutes, piscine !!
Du coup, au lieu d'être dans ma sueur (comme depuis une semaine sans douche), je me retrouve douché...et toujours dans mon bain. Heureusement seulement 60 km me sépare de Man maintenant.
Finalement, la nuit aura été meilleure que je ne l'imaginais.



Il semblerait que ce soit un caméléon mais je veux pas dire de bêtise. J'ai vérifié sur Internet mais il y tellement d'espèces qu'il est difficile de savoir. Il est vert comme les feuilles qui l'entourent, c'est un caméléon : CQFD !!


Me voilà enfin arrivé à Man. Après une semaine sans douche, je commençais à sentir le cadavre. Il était temps d'arriver pour me doucher d'abord, me reposer ensuite  et randonner un peu dans ces montagnes, ça sera mon programme à Man !!

Court parcours au Mali, la partie sud du pays étant la seule véritablement sûre.